La période préhistorique avant la présence humaine

Il y a longtemps, très longtemps, plus de 15 000 ans, de  gigantesques  glaciers  recouvraient  tout  le nord de l’Amérique sur une épaisseur de plusieurs milliers de mètres. 

 

 

 

 

Puis le climat s’est adouci, les glaciers ont disparu et le sol, soulagé de leur poids énorme s’éleva peu à peu, façonnant le paysage; de plus, toute l’eau libérée par la fonte de cette glace a fait monter le niveau des mers.

 

 

 

Sur ce site, nous pouvons voir l’évolution de ce gigantesque bouleversement de la géographie régionale.

 

Il y a environ 13 000 ans, la mer de Champlain s’est formée par  l’inondation de tout ce qui est devenu par la suite la vallée du St-Laurent; aucune occupation humaine n’était possible, car toute notre région était recouverte de plusieurs dizaines de mètres d’eau.

 





Puis, il y a 9600 ans, la mer se retira graduellement, laissant la place à des terres souvent riches alternant les zones sablonneuses, les dépôts d’argile, des schistes emprisonnant du gaz naturel; des rochers de taille très variable allant du gravier à la pierre des champs et aux blocs erratiques énormes résultent des dépôts laissés par les grands glaciers qui ont fondu.
Tout était en place pour accueillir la présence humaine.

                                                                 Les premiers Hommes 

Il y a 3 000 ans, des Hommes, peu nombreux encore, parcouraient déjà le territoire où nous vivons actuellement; ils se nourrissaient des produits de la nature; le gibier était abondant, le poisson aussi; la terre donnait des petits fruits sauvages et certains avaient découvert la culture de légumes, courges, haricots, maïs.

La vallée du St-Laurent était un axe de circulation majeur que ce soit pour des échanges entre tribus, la quête de nourriture, la recherche de zones d’hivernage, les raids contre des ennemis.

Certaines peuplades ont été repoussées par d’autres tribus qui recherchaient des territoires assez vastes pour assurer leur survie; c’était « struggle for life », la lutte pour la vie. Le phénomène est encore présent de nos jours, à l’échelle mondiale.

On a retrouvé des traces de présence amérindienne dans la région de Bécancour, des ruines d’habitations, des pierres taillées en forme de pointes de flèches ou de grattoirs, des outils faits à partir d’os de cerfs, des poteries.

Le site du Cap St-Claude où se situe l’église actuelle de St-Pierre-les-Becquets était certainement un lieu recherché pour établir un campement; la vue s’étendait fort loin aussi bien en amont qu’en aval, le lieu surplombait les berges du fleuve et les falaises protégeaient des incursions; il ne manquait pas de bois pour la construction d’abris et pour faire rôtir le gibier abondant; le terrain bien ventilé n’était pas marécageux. Le ruisseau de l’église donnait à cette époque une eau pure, sans compter le fleuve qui servait d’autoroute, ses réserves de poissons, ses anguilles et esturgeons, ses canards et bernaches.   

                                                                                           À quelques kilomètres plus à l’ouest                          l’archéologue  Normand Clermont a                          étudié des pierres calcaires gravées                          trouvées par Lionel Villeneuve sur sa                        propriété du 568 Marie-Victorin; elles                        datent de la période sylvicole, avant                          l’arrivée des européens, mais leur usage  ou leur signification restent encore obscurs.

 Ainsi, avant l’arrivée des Blancs, des indigènes affirmaient leur présence dans la région, établissaient des campements provisoires ou permanents, sillonnaient le territoire à la recherche de nourriture, établissaient des contacts avec des groupes apparentés ou repoussaient les adversaires, échangeaient des biens, pierres taillées, outils, ornements.

Iroquoiens et Algonquiens se partageaient la région de façon différente avant l’arrivée des européens; les occupations du territoire par les Algonquiens étaient saisonnières et non permanentes contrairement aux Iroquoiens.

Puis les Blancs firent leur apparition…