Avec la révolution industrielle autour des années 1850, comme les voies terrestres n’étaient pas adéquates, le chemin de fer connaît un engouement. On voulait favoriser le développement économique et social, faciliter les communications afin d’amener la prospérité dans les régions et, autre facteur important, les subsides gouvernementaux étaient généreux.
En 1906, l’homme d’affaires Liguori Béique achète trois (3) compagnies de chemin de fer de la rive sud pour constituer la Quebec, Montreal and Southern Railway. Son but était de relier Montréal et Québec, en aboutissant près des chutes de la rivière Chaudière; mais le terminus s’est fait à Fortierville.
Ce train partait de Montréal, empruntait le pont Victoria, en direction de Sorel, pour se diriger vers le fleuve en suivant à peu de chose près, l’actuelle route 132. A St-Grégoire, le tracé passait derrière l’église. Et si vous empruntez la rue des Milans à Gentilly, on imagine bien le trajet en suivant la ligne à haute tension coupant les terres, se dirigeant vers Ste Sophie, donnant idée du tracé.
M. Béique vendra sa compagnie à un concurrent américain, la Delaware and Hudson ( Delson- lac Champlain- New-York) qui sera acquise par le C.N. en 1929.
Ce tronçon a toujours été déficitaire pour le C.N., parce que le train ne se rendait pas à Québec et qu’on avait surestimé le développement régional économique de la région.
En 1940, le C.N. abandonne cette ligne, car il était également propriétaire de la ligne passant à Manseau, beaucoup plus rentable. Une partie du tracé de Montreal, Quebec and Southern Railway a été conservé afin de donner accès au parc industriel de Bécancour.
Sur les cartes topographiques anciennes, il est fait mention d’un autre tracé parallèle au Montreal, Quebec and Southern Railway; il s’agit de l’Atlantic and Lake Superior Railway. En 1901, des hommes d’affaires obtiennent le permis de construire ce tracé; ils possèdent en autre la Cie de chemin de fer de Baie des Chaleurs (qui fera scandale), celle du Grand Oriental et celle de la Vallée d’Ottawa. Il n’y aura pas de construction, les projets resteront sur papier.
Croquis de Jean Narrache, pseudonyme du poète Émile Coderr
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