Les rues Méthot et Siméon-Charland

La rue Méthot a été récemment nommée ainsi pour rappeler à la mémoire des Bécquetois deux personnages de ce nom, mais qui n’avaient pas de liens de parenté.

En effet, Antoine-Prosper Méthot (1804-1871) fut notaire à Saint-Pierre-les-Becquets dès 1829; il fut député du comté de Nicolet de 1844 à 1847; très actif, il rédigea un grand nombre de contrats de vente, de testaments, et autres documents légaux.

 

 

 

 
L’honorable François-Xavier-Alfred-Ovide Méthot (1843-1908), né à Québec, vint s’établir à Saint-Pierre en 1864 pour y faire de la culture améliorée. Il y épousa Marie-Clara Méthot, fille du notaire Antoine-Prosper Méthot. Il acheta le manoir au décès de son propriétaire François Baby.

Sa carrière politique est riche, car il a été élu maire de Saint-Pierre de 1868 à 1872. Il a remporté les élections provinciales comme député de Nicolet en 1871, il représenta ce comté jusqu’en 1876; en 1877, il était élu dans ce même comté, mais au niveau fédéral; en 1884, il fut également nommé au Conseil Législatif de Québec.

Un article plus complet sur les familles Méthot existe sous la plume de Yolande Allaire-Roux; cliquez ici.

La rue Siméon-Charland

Cette rue, parallèle à la route 218, et à l’est de celle-ci, va s’ouvrir à une de ses extrémités à la rue Maurice, et à l’autre près de la caserne des pompiers, sur une rue qui était désignée de façon officieuse « rue de la caserne », mais qui sera nommée officiellement la rue Siméon-Charland.

Siméon Charland a été nommé par le conseil municipal le 7 juillet 1873, « officier du feu », au salaire de quatre piastres par année; il avait épousé en octobre 1835 Marguerite Brisson, et devait donc avoir une soixantaine d’années lorsqu’il obtint ce poste; son métier, ferblantier, lui donnait l’occasion de réparer les toitures, et lui permettait de jeter un coup d’oeil aux cheminées; c’est la première mention dans les archives de la municipalité d’une personne s’occupant des incendies; lors de son mariage, il était mentionné qu’il ne savait pas signer son nom, et son travail devait consister à inspecter des poêles et cheminées, afin de prévenir les incendies, la charge d’éteindre les feux étant dévolue aux simples citoyens du voisinage. Il veillait aussi à ce que des échelles soient toujours placées sur les toitures des maisons, pour faciliter le travail des volontaires qui combattaient les sinistres.

La municipalité reconnait ainsi le travail de tous ses pompiers depuis près de 140 ans.

Alain Manset

PS: aux dernières nouvelles, ces deux rues seront ouvertes dans un avenir rapproché; un projet de construction domiciliaire est en cours. (juillet 2015)