La rue Narcisse-Beaudet
Bien des gens s’interrogent sur l’origine du nom de cette rue récemment ouverte dans la municipalité de Saint-Pierre-les-Becquets. Elle dessert la nouvelle résidence pour aînés autonomes Des-Jardins-les-Becquets.
Qui était Narcisse Beaudet?
Tout simplement le premier maire de Saint-Pierre, de 1855 à 1858. Le document ci-dessous, indique que le conseil l’a choisi pour présider le Conseil de la nouvelle municipalité; l’assemblée se tenait dans la maison d’Ovide Brisson.
Auparavant, les municipalités n’ayant pas encore d’existence légale, l’administration locale dépendait des conseils du comté de Nicolet. Numidique Mailhot y représentait le territoire de la seigneurie depuis 1845. Notons que la municipalité de Sainte Sophie date de 1876, et que celle de Sainte-Cécile, de 1908. Ainsi, Narcisse Beaudet présida également aux destinées de ces deux futurs villages.
En consultant les documents que nous possédons, nous avons constaté que quatre individus de ce nom vivaient dans la région à cette époque; en faisant des recoupements, en comparant des signatures dans les registres du premier conseil municipal, et dans les registres de la paroisse, nous avons déterminé que le premier maire de Saint-Pierre était né en 1810, à l’extérieur de la seigneurie; il a épousé le 15 janvier 1850, dans l’église de Saint-Pierre-Apôtre, Phébé(e) Roberge, une jeune femme de 18 ans, qui allait lui donner treize enfants; lors du recensement de 1851-1852, il était décrit comme cultivateur, propriétaire, et probablement déjà prospère; élu maire en 1855, il fut réélu plus tard comme conseiller. Dans la liste électorale de 1886, il était propriétaire des lots 19 et 24, qu’il a revendu peu après à son fils Gédéon. Il est décédé à Saint-Pierre le 14 mai 1893.
Signature de Narcisse Beaudet, lors du baptême de son fils Théodore, le 2 janvier 1858.
Comme on peut le constater, il affichait une belle signature, signe d’une bonne instruction. Lors du baptême de son fils Théodore, le parrain Isaac Poisson, et la marraine Philomène Demers, eux, « n’ont su signer ». Malgré une importante progéniture, il y a très peu de descendants actuels; une forte mortalité infantile, ainsi que plusieurs célibataires peuvent expliquer ce fait. Un des rares que nous avons pu retracer est Mario Grondin, traiteur de Gentilly; son arrière grand-père était Gédéon Beaudet, à qui Narcisse avait vendu sa terre vers 1890.
Alain Manset,
Société d’histoire et de généalogie Lévrard-Becquet
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